top of page

La dyspraxie, quésaco

La dyspraxie est un trouble neuro-développemental qui affecte la capacité à planifier, à organiser et à automatiser les gestes moteurs pour réaliser une action ou une activité.
 

Il ne s’agit pas d’un dysfonctionnement physique mais d’un dysfonctionnement neurologique qui se situe donc dans le cerveau… difficilement appréhendable car il est invisible.

Un trouble dys est un dysfonctionnement qui survient à un endroit dans une zone du cerveau. Selon si l’on est dyspraxique, dysphasique, dyslexique… ce n’est pas la même zone du cerveau qui est touchée.  Les connexions entre les différentes régions du cerveau ne s’établissent pas correctement. 

Le réseau de connexions neuronales est donc défaillant. 

 

Dyspraxie :

dys = difficulté

praxie = ensemble de mouvements coordonnés en fonction d'un but.
La praxie dépend de programmes complexes développés et appris.

Pour une majorité d’entre nous, un geste s’acquiert par apprentissages répétés puis se fait  naturellement grâce aux automatismes mis en place.

Par exemple, vous écrivez « automatiquement » sans même penser à comment vous formez vos lettres. Effectivement, on vous l’a appris, petit, en vous faisant répéter le geste permettant de former les lettres de l’alphabet et c’est acquis depuis longtemps maintenant.

Alors que, chez un jeune dyspraxique, ce n’est pas le cas. Il doit sans cesse réapprendre. Il est toujours au stade du premier geste. Il n’y a pas d’automatisation.

L’exécution des gestes dans les activités quotidiennes, scolaires, professionnelles et de loisirs est extrêmement compliquée et va entrainer pour cette personne une surcharge cognitive qui va avoir deux conséquences : une lenteur dans l’exécution et une grande fatigabilité souvent ignorées et/ou mal acceptées.
 

La dyspraxie impacte les séquences gestuelles de la bouche, des jambes, des mains et des yeux.

Les troubles apparaissent dès les premiers stades du développement et se manifestent par des difficultés à adapter son geste à un objectif, à réaliser un geste ou à le reproduire, ce qui entraine une maladresse importante, tellement importante que cela devient un handicap.

Il n’y a pas de déficience intellectuelle (c’est une des premières choses qui est contrôlée).

Les dys sont intelligents, parfois même plus que la norme, ils ont seulement un cerveau pas comme les autres. Il n’y a pas non plus de problèmes psychopathologiques, ni de troubles sensoriels, ni de facteurs socioculturels (il y a des dys dans tous les milieux sociaux)

Attention, on nait dyspraxique et on le reste donc toute sa vie. Cela aura des répercussions sur la vie scolaire, professionnelle, sociale… 

Ces répercussions sont importantes :

  • surcharge cognitive

  • Lenteur et fatigabilité

  • Résultats pas à la hauteur des efforts fournis

  • Désinvestissement progressif / Estime de soi altérée

  • Troubles réactionnels des conduites (agitation, opposition…)

 

Heureusement grâce à la plasticité cérébrale et à raison de rééducations, il sera possible d’acquérir, voire de quasi automatiser certains gestes. 

Quand le diagnostic est posé (le plus tôt est le mieux) il y a effectivement un important panel de rééducations possibles.

bottom of page